E – Représentation / Participation / Légitimité

Description Générale

Les FSI dont il faut conserver à l’esprit qu’elles sont bien souvent conduites à exercer des actions de coercition à l’égard de la population, tirent paradoxalement leur légitimité de la confiance que cette dernière leur accorde. Cette double réalité constitue un enjeu essentiel pour les personnels des  FSI qui doivent concilier dans leurs comportements fermeté, justice, neutralité et transparence.

Les FSI doivent disposer d’une bonne connaissance du contexte social dans lequel elles évoluent, mettre en œuvre des modes d’action tournés vers le souci de garantir à la fois l’ordre public, mais aussi d’instaurer la tranquillité, de développer le bien vivre ensemble. Elles s’attachent à mettre en œuvre des réactions mesurées, de faire preuve d’anticipation, de fournir des prestations orientées vers les besoins et les attentes des bénéficiaires de la sécurité.

Ces éléments mettent en exergue l’impérieuse nécessité d’un travail permanent de proximité, de coopération avec la population.

Dans cette relation d’échange, l’une des difficultés provient de la façon dont la population exprime ses besoins et ses attentes en matière sécuritaire. Celles-ci peuvent parfois être complexes à définir, traduire des divergences d’intérêts patentes, voire antinomiques, en fonction de variables personnelles diverses, sexe, âge, origine ethnique, niveau d’instruction.

Ces attentes peuvent être exprimées de façon formelle, - réunions périodiques de quartier, études de perception – ou sans formalisme dans le cadre de la relation quotidienne qu’entretiennent les FSI avec la population, les représentants élus, les corporations professionnelles…

L’action des FSI est fondamentale dans ce mouvement de rapprochement, leur rôle social leur permettant d’établir le dialogue, de constituer le lien entre diverses communautés qui parfois se connaissent peu, s’ignorent voire se déprécient mutuellement.

L’écueil à éviter toutefois en la matière est de privilégier le dialogue avec telle ou telle composante majoritaire parce qu’elle est plus accessible, au détriment d’autres parties de la population, plus difficiles d’accès mais qui nécessitent autant, voire plus de soutien que les autres en matière de sécurité.

Ces voies de dialogue à explorer peuvent s’appuyer utilement sur les réseaux d’associations présentes au sein des communautés, associations de quartiers, municipales, associations professionnelles ou de commerçants, sportives, culturelles, de femmes, de jeunes, d’ainés.

Les autorités communales ou d’autres représentants de l’administration, selon les contextes locaux et nationaux, peuvent aussi initier des dialogues avec les usagers. Les représentants des forces de sécurité peuvent utilement participer à ces échanges pour présenter leurs actions, expliquer certaines difficultés, recueillir des doléances.

Cet apprentissage du dialogue doit être progressif, authentique, informel ou formel afin d’éviter qu’il ne soit superficiel ou que ses effets soient opposés à ceux recherchés.

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