Ce document de réflexion, élaboré par Boubacar N’Diaye et Eboe Hutchful (ASSN) pour le Laboratoire d’apprentissage sur la gouvernance et la réforme du secteur de la sécurité en Afrique, décrit les implications et les défis dans l’amélioration des relations civilo-militaires pour une meilleure protection d’un espace public démocratique. Ce document explique comment, depuis la fin de la guerre froide, le domaine académique des relations civilo-militaires (RCM) a connu un déclin alors que les analyses sur la RSS ont augmenté. Si les RCM n’ont pas assez tenu compte des micro-politiques au sein des institutions de sécurité, cette réflexion met en avant le fait que la RSS n’a pas forcément abouti à des approches intégrées. La RSS est ainsi particulièrement mise au défi dans ce secteur, avec des faiblesses dans les contrôles budgétaires et les dépenses ainsi que de la corruption dans le secteur de la sécurité. De plus, il y à des risques de revers dans les relations civilo-militaires actuelles, comme cela a récemment été démontré en Ouganda et au Congo-Brazzaville, où la police, l’armée et les forces paramilitaires ont été appelées afin de violemment réprimer des manifestations. Pour entrer en action dans l’amélioration des RCM en Afrique, les auteurs notent qu’il est important d’identifier les états où, sous la direction d’une nouvelle génération de dirigeants militaires, de réels efforts ont déjà été menés et il existe une volonté de confier de nouveaux rôles et responsabilités de surveillance aux institutions civiles.